Depuis le haut moyen âge, ce chemin est connu dans les documents, registres et plans les plus anciens. Ce chemin est lié à l’église Saint Martin de Beauville ou Boville  du XIIIe siècle.

L’utilisation du puits sur le plateau permettant la culture des terres montre la présence d’un habitat relativement important. Ce puits guérite, un système à godets, a une profondeur de 5 mètres et fut utilisé jusqu’en 1964. Il faut noter que ce chemin fut un point d’observation privilégié du maréchal Soult durant la Bataille de Toulouse du 10 avril 1814 pour observer les assauts donnés à Montaudran.

Le mot français “manne” a, comme on le sait, plusieurs sens :

• la nourriture abondante et providentielle
• le panier servant à transporter les fruits
• le suc qui s’écoule de l’écorce de certains frênes

Historiquement, on trouve le lieu-dit “la Mane” sur la carte Cassini du XVIIIe siècle en tant que métairie, ce qui nous ferait penser à un nom donné alors par dérision en relation avec le premier sens : précisément, le faible rapport de cette métairie ne donnait ni une nourriture abondante ni providentielle… On peut également penser à la présence d’un bois de frênes à cet endroit. Dans le dictionnaire occitan, le mot “mane” est masculin et désigne la durée, la longueur “lo manne del jorn” : tout au long du jour, de la journée…